10 écogestes à adopter pour un usage numérique plus responsable

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En signant la charte Ecowatt, portée par RTE et l’ADEME, Bouygues Telecom s’engage à tendre vers une réduction de 10 % de sa consommation électrique dès cet hiver. Pour y parvenir, des initiatives concrètes vont être menées, en complément des actions déjà en place. Par exemple :

  • les enseignes lumineuses et les écrans publicitaires en vitrine seront éteints en dehors des horaires d’ouverture ;
  • la température des locaux (bureaux et boutiques) sera baissée de un ou deux degrés ;
  • la réduction de la consommation de certains équipements lors des pics de consommation.

On a tous un rôle à jouer pour réduire notre consommation électrique !

Pour compléter ses actions autour du dispositif citoyen Ecowatt, Bouygues Telecom continue d’accompagner ses clients dans l’usage de leurs Bbox et smartphones en leur proposant des écogestes faciles à mettre en œuvre pour réduire leur impact numérique et électrique.

On vous en parle.

Pour préserver la planète, vous triez vos déchets, évitez l’avion et reniez le plastique ? Vous pouvez aussi modifier votre comportement numérique afin de limiter l’énergie consommée et les émissions de gaz à effet de serre. Comment ? Voici quelques pistes.

Répondre à un SMS, envoyer des emails, se détendre devant Netflix ou encore se balader sur YouTube… Que d’habitudes qui font partie du quotidien et paraissent pour le moins anodines. Sauf que nos usages numériques impactent l’environnement : ils représentent 2,5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et 10 % de la consommation d’énergie de la France serait liée à des services numériques selon l’ADEME(1), Agence de la transition écologique, qui précise que le chiffre pourrait doubler d’ici à 2025 face aux progrès technologiques. En somme, notre empreinte carbone numérique est loin d’être insignifiante, et nos réflexes numériques, parfois utiles, parfois distrayants, polluent la planète. Mais puisqu’il n’y a pas de petites actions, autant dire que nous pouvons, à notre échelle, agir.

Découvrez 10 écogestes numériques à adopter d’urgence.

1 / Privilégier le WiFi plutôt que la 4G

Premier geste accessible, connectez-vous en WiFi dès que c’est possible – à la maison, au café… En effet, le WiFi est de 4 à 10 fois moins énergivore que la 4G car la distance du lien sans fil est plus courte.

L’écogeste : on privilégie le WiFi et on passe en mode avion pour être sûrs que notre smartphone ne fonce pas vers la 4G. D’autant que l’on peut configurer nos appels en WiFi ! De plus, on n’hésite pas à télécharger (en WiFi, toujours) nos chansons ou nos séries préférées sur Netflix quand on a prévu de les visionner ultérieurement à l’extérieur, afin de ne pas solliciter le réseau mobile. Et enfin, quand on n’utilise pas le WiFi, on pense à le couper (vacances, journées loin de la maison…).

2 / Ralentir sur la vidéo

Vous adorez regarder des vidéos sur YouTube et pouvez y passer beaucoup de temps ? Une activité qui peut certes détendre mais qui consomme. Selon l’ADEME (1), le visionnage de vidéos en ligne a généré en 2018 plus de 300 mégatonnes de CO2 , soit autant de gaz à effet de serre que l’Espagne sur une année(2). Et même s’il est difficile, tant c’est abstrait, de faire le lien entre un simple clip vidéo et la pollution, retenons que nous pouvons modérer notre usage et réduire l’émission de gaz à effet de serre sans pour autant nous priver totalement de vidéos mignonnes de chatons.

L’écogeste : sur YouTube, on baisse la qualité des vidéos dans les paramètres, et on passe d’un mode HD à 720 pixels ou 480 pixels. On supprime également l’autoplay, soit la lecture automatique, pour que les vidéos ne défilent pas toutes seules (et ça évite le binge watching…). Pour cela, on désactive le curseur « play » qui se met en pause. Idem sur Netflix, dans les paramètres. 

3 / Ne garder que l’essentiel sur le cloud

On aime stocker sur le cloud ou le drive nos photos de vacances et autres souvenirs qui nous font chaud au cœur. Mais ils font aussi chaud… à la planète. Les data centers, c’est-à-dire les infrastructures qui hébergent des serveurs et donc nos données, représentent aujourd’hui 1 % de la consommation électrique mondiale. Ça paraît peu, c’est pourtant énorme ! Entre nos fichiers qui stagnent (parfois pour rien) et les allers-retours que nous faisons pour ouvrir un document ou une image, les data centers sont mobilisés et consomment de l’énergie.

L’écogeste : on entreprend un grand ménage de printemps dans notre cloud. Ce vieux film, qui pèse lourd, a-t-il toujours raison d’être ? Quant aux fichiers que l’on aime consulter régulièrement, on préfère les stocker en local, sur notre ordinateur. Plus écolo.

4 / Surfer en heures creuses

Vous connaissez le principe de l’option Heures Creuses, proposée par EDF ? Certains particuliers souscrivent à ce type de contrat pour une facture d’électricité moins salée, à condition, bien entendu, d’activer ses appareils électriques aux heures où la demande est la moins soutenue. Avec le numérique, on peut faire pareil : certes, il n’est pas question de « moins payer », mais il faut savoir que plus le réseau est saturé, plus nos usages numériques consomment de l’énergie. Car oui, plus il y a du monde, plus le réseau chauffe car il doit bosser plus dur.

L’écogeste : on télécharge nos films et séries tôt le matin si on a prévu une soirée télé. De la même façon, si on a un gros dossier à transférer ou télécharger, on préfère le matin tôt ou le soir tard, aux heures où peu de monde est en ligne et sollicite le réseau électrique. Ça marche aussi avec la pause déjeuner.

Selon Ecowatt, il y a deux moments dans la journée où la consommation des Français augmente fortement :

Entre 8h et 13h au moment où les Français débutent leur journée et que l’activité économique s’accroit.

Entre 18h et 20h notamment lorsque les Français regagnent leur domicile (appareils électroménagers mis en fonctionnement et chauffage très sollicité), que certains salariés sont encore au bureau et que sont mis en route les éclairages publics.

C’est donc durant ces périodes qu’il est particulièrement important de réduire sa consommation lorsque cela est possible.

5/ Soigner et économiser ses emails

Les data centers ne servent pas seulement à stocker nos données personnelles. Ils sont également les lieux par lequel nos emails transitent. Résultat, les data centers sont sans cesse sollicités, et ils le sont d’autant plus que nos emails sont lourds (s’ils contiennent des pièces jointes) et s’adressent à plusieurs destinataires. L’envoi d’un mail avec une pièce jointe de 1Mo correspond à la consommation électrique d’une ampoule 25 watts pendant 1 heure (source Ademe).

Et quand on sait que 8 à 10 milliards d’emails sont échangés dans le monde en une heure, on comprend qu’il est temps d’y aller mollo sur les messages. C’est loin d’être impossible : figurez-vous qu’en 1969, la mission Apollo est allée sur la Lune avec seulement 70 Ko de données, l’équivalent du poids moyen d’un email aujourd’hui. Aurions-nous toujours besoin de plus, de trop ?

L’écogeste : on se demande si tel ou tel email est vraiment indispensable et si tous les destinataires en copie ont envie de nous lire. L’important ? Cibler les destinataires et envoyer des emails uniquement quand c’est nécessaire. Ensuite, on trie sa boîte mail (pour l’alléger !), et surtout, on se désabonne des dizaines de newsletters qui envahissent notre boîte de réception et qu’on ne lit pas. Et enfin, on revoit notre rapport à la pièce jointe : ne peut-elle pas être transmise au collègue par clé USB ? Ou via un lien de téléchargement ou de partage ? Deux astuces qui, en plus d’être plus pratiques, allègent nos boîtes. 

6/ Ménager Google et les moteurs de recherche

Envie de réaliser la meilleure recette de tarte aux pommes de tous les temps ou de trouver le Nord ? Voilà que l’on interroge Google, qui a réponse à tout. Mais nos requêtes mobilisent les data centers, qui stockent les sites web et leurs contenus. Encore de l’énergie (souvent…) gaspillée. Pour l’anecdote, le chercheur américain Alex Wissner-Gross a estimé, en 2009, que deux recherches Google généraient 14 grammes de dioxyde de carbone, ce qui revient à allumer sa bouilloire électrique. Google a rétorqué que c’était faux (et trop) : selon le géant, une recherche nécessite 0,0003 kWh d’énergie, soit la même quantité d’énergie que le corps brûle en dix secondes. Qui dit vrai ? Dans le doute, on se bouge !

L’écogeste : on tape directement l’URL du site que l’on veut consulter dans son navigateur, ça permet à Google de faire une sieste. Et si on ne connaît pas les adresses de tous nos sites préférés, on crée des favoris pour y accéder directement. Mieux, sinon : on appelle mamie (en WiFi) pour connaître les secrets de sa tarte et on se réconcilie avec une carte routière papier.
Faire une recherche du mot-clé pour accéder à un site internet et de lancer une recherche par URL du nom du site permettant d’accéder directement au site, sans passer par les résultats de recherche permet une réduction d’impact de 35 % en moyenne. 

7 / Nettoyer son téléphone

Tout ce que l’on conserve dans notre smartphone, en termes de photos, vidéos et applications, n’est pas insignifiant ; il s’agit là aussi de données qui mobilisent les data centers. Le moment, donc, d’opérer un grand nettoyage côté téléphone cette fois.

L’écogeste : on supprime tous les contenus digitaux non consultés (ou ratés, comme ces photos floues) et les applis que l’on n’ouvre jamais. On désactive également la synchronisation automatique pour que nos emails et notre agenda ne se chargent pas sans arrêt sur notre téléphone mais se mettent à jour quand on le demande. De la même façon, on ferme les onglets inutilisés sur son navigateur, car toutes ces pages continuent d’être actives et se rafraîchissent automatiquement.

8 / Choisir la « sobriété numérique »

Nous devons les termes de « sobriété numérique » à GreenIT.fr, une communauté qui s’intéresse à notre consommation numérique et prône un usage numérique responsable. Et par sobriété, on entend l’idée d’utiliser Internet et son téléphone avec parcimonie et seulement quand cela est utile. Une attitude qui, en plus de réduire la pollution numérique, nous offre l’occasion d’entamer une digital detox pour notre plus grand bonheur.

L’écogeste : on ne visionne et ne consulte que les contenus qui nous intéressent vraiment. Donc on réfléchit avant d’ouvrir Google et ce jeu de Scrabble. D’ailleurs, on invite des amis à jouer à la maison, ça fait plaisir, c’est écolo et plus humain.


9 / Désactiver les notifications des applications

À chaque fois que nous recevons une notification, de l’énergie est consommée. En effet, la notification voyage : émise depuis un data center, elle squatte ensuite les réseaux pour venir se déposer dans notre téléphone ! Et la plupart du temps, avouons-le, nous n’avons pas besoin d’être informés. Nous pouvons, de nous-même, ouvrir l’application concernée quand nous ressentons l’envie de prendre des nouvelles. Un moyen de neutraliser son addiction au smartphone et de lutter contre la nomophobie, soit la peur de « passer à côté d’une info essentielle ». En somme, en choisissant le bon moment de consulter une appli, on garde le contrôle, et ça, c’est essentiel à notre bien-être.

L’écogeste : une fois le tri des applications opéré, on n’hésite pas à désactiver les notifications des applications restantes dans nos paramètres. Ça prend une poignée de secondes et ça change tout : moins de pollution, moins de dérangement, moins d’activité pour notre téléphone qui ne s’en portera que mieux. On ferme aussi les applications que l’on n’utilise pas, qui continuent parfois de se rafraîchir et de nous géolocaliser (et on peut désactiver la géolocalisation !) et donc de consommer.

10 / Mieux choisir son nouveau téléphone

En France, la masse des équipements numériques personnels (télés, consoles, tablettes…),  représentent 7 millions de tonnes, l’équivalent de 700 Tours Eiffel ! Et nos appareils sont responsables de l’émission de 24 millions de tonnes de gaz à effet de serre, soit 420 kg par utilisateur(3). On en conclut qu’il vaut mieux ne pas multiplier les appareils, qu’il est important de les bichonner, mais surtout, que l’on peut les choisir consciencieusement pour augmenter leur durée de vie.

L’écogeste : on fonce par exemple vers le Fairphone 3, un téléphone écoresponsable que Bouygues Telecom commercialise depuis plus d’un an, ou bien vers la gamme de téléphones reconditionnés garantis. Si on est tenté par d’autres modèles, on veille aux principaux labels, listés ici, avant d’acheter un nouveau téléphone, un nouvel ordinateur ou une nouvelle tablette. On se fie également à « l’indice de réparabilité », qui a été rendu obligatoire début 2021 : plus il est élevé, plus l’appareil est « réparable » et donc propice à vivre longtemps. Bonne nouvelle, non ?

Vous connaissez désormais tous les écogestes pour une consommation numérique responsable sur votre smartphone. Tous sont très faciles à mettre en place. Et en plus de protéger la planète, ils vont vous faire du bien à vous : quoi de mieux qu’un téléphone bien « rangé », qui ne sonne plus pour un rien ? Qu’une boîte mail propre, qui ne déborde pas ? Qu’une soirée en famille ou entre amis sans écran ? Profitez bien !

À lire aussi : Les 10 bonnes idées pour offrir une seconde vie à votre smartphone

 

Sources : 

1 – ADEME, La face cachée du numérique, janvier 2021.

2 – The Shift Project, Climat – L’insoutenable usage de la vidéo en ligne, juillet 2019.

3- Green IT, Impacts environnementaux du numérique en France, 2020.

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1 – ADEME, La face cachée du numérique, janvier 2021.
2 – The Shift Project, Climat – L’insoutenable usage de la vidéo en ligne, juillet 2019.
3 – Green IT, Impacts environnementaux du numérique en France, 2020.